L’assainissement non collectif est un enjeu crucial pour la préservation de notre environnement et de notre santé. En effet, il concerne toutes les installations individuelles de traitement des eaux usées domestiques qui ne sont pas raccordées à un réseau public de collecte et de traitement des eaux usées.

Comprendre l’importance de l’assainissement non collectif revient à prendre conscience de l’impact de nos activités quotidiennes sur l’environnement, notamment sur la qualité des sols et des eaux souterraines. Cela implique de connaître les bonnes pratiques à adopter pour assurer le bon fonctionnement de son installation d’assainissement individuel, ainsi que les risques liés à une mauvaise gestion de ses eaux usées.

En explorant ce sujet, vous découvrirez l’importance de l’entretien régulier de votre système d’assainissement non collectif, les différentes technologies disponibles pour traiter les eaux usées, les réglementations en vigueur et les aides financières existantes pour accompagner les propriétaires dans leur projet d’installation ou de rénovation de leur système d’assainissement individuel.

L’assainissement non collectif, qu’est-ce que c’est ?

C’est un mode d’assainissement qui s’impose lorsque le réseau collectif n’existe pas ou que les difficultés pour se raccorder au réseau collectif sont trop importantes. Il est encore nommé assainissement non collectif (ANC) ou assainissement autonome. Les objectifs de cet assainissement sont les mêmes que pour l’assainissement collectif et dans ce cas, le propriétaire doit prendre à sa charge le traitement des eaux usées.

Il existe deux types d’assainissement individuel :

  • Les filières traditionnelles : Elles sont souvent utilisées lorsque le sol est favorable à l’épuration naturelle des eaux usées. La fosse toutes-eaux est le système d’assainissement non collectif le plus couramment utilisé en France et fait partie des filières traditionnelles.
  • Les filières agréées : Les filières agréées sont des systèmes d’assainissement individuel approuvés par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. Ils sont conçus pour traiter les eaux usées de manière efficace et respectueuse de l’environnement. Les filières agréées sont généralement utilisées lorsque les conditions du sol ne permettent pas l’utilisation de filières traditionnelles. Il existe plusieurs types de filières agréées, y compris les filtres plantés, les filtres compacts, les systèmes alternatifs (comme les toilettes sèches) et les micro-stations d’épuration. Chaque type de filière agréée a ses propres avantages et inconvénients en termes de coût, de maintenance et de performance.

Les types d’assainissement non collectif

L’assainissement non collectif est un processus de traitement des eaux usées domestiques qui n’implique pas l’utilisation d’un réseau d’égouts centralisé. Au lieu de cela, il utilise des systèmes individuels pour collecter, traiter et éliminer les eaux usées d’une propriété. Les propriétaires de maison et les collectivités locales peuvent opter pour un système d’assainissement non collectif si l’accès à un réseau d’égouts centralisé n’est pas disponible ou si la propriété est située dans une zone rurale ou éloignée.

Les systèmes d’assainissement non collectif peuvent inclure des fosses septiques, des micro-stations d’épuration, des filtres compacts, des toilettes sèches, des lits d’épandage, des lagunages, ou une combinaison de ceux-ci. Les différents systèmes ont chacun leurs avantages et inconvénients en termes de coût, d’installation, d’entretien, et de capacité de traitement.

L’assainissement non collectif est important car il permet de protéger la santé publique et l’environnement en empêchant la contamination des eaux souterraines et des sources d’eau potable. Les systèmes d’assainissement non collectif bien conçus, installés et entretenus peuvent aider à réduire les risques de maladies liées à l’eau et à préserver la qualité de l’eau pour les générations futures.

En somme, l’assainissement non collectif est une alternative viable et importante pour les propriétaires de maison et les collectivités locales qui cherchent à gérer efficacement leurs eaux usées et à protéger leur environnement.

Les fosses septiques :

Les fosses septiques sont l’une des méthodes d’assainissement non collectif les plus courantes. Elles sont utilisées pour traiter les eaux usées domestiques dans les zones où il n’y a pas de système d’égouts centralisé. Dans cette section, nous allons examiner de plus près les fosses septiques, comment elles fonctionnent, les différents types de fosses septiques disponibles, leurs avantages et inconvénients, ainsi que les réglementations qui régissent leur installation et leur entretien.

Les fosses septiques sont généralement constituées d’un réservoir enterré en béton, en plastique ou en fibre de verre. Les eaux usées domestiques provenant de la maison sont dirigées vers la fosse septique par des tuyaux. Dans la fosse, les matières solides se déposent au fond et sont dégradées par des bactéries anaérobies, tandis que les eaux usées plus claires sont évacuées vers un système de drain.

Il existe différents types de fosses septiques, notamment les fosses septiques traditionnelles, les fosses septiques à chambre unique et les fosses septiques à deux chambres. Les fosses septiques à chambre unique sont les plus courantes et les plus simples à installer. Les fosses septiques à deux chambres sont plus efficaces que les fosses septiques à chambre unique, car elles permettent une meilleure séparation des matières solides et des eaux usées.

Les fosses septiques présentent des avantages et des inconvénients. Les avantages comprennent leur coût relativement faible, leur durabilité et leur faible consommation d’énergie. Cependant, les fosses septiques nécessitent une vidange régulière tous les 2 à 5 ans, et elles peuvent émettre des odeurs désagréables si elles ne sont pas entretenues correctement. De plus, elles peuvent être difficiles à installer sur des sols rocheux ou à haute teneur en eau.

Les réglementations concernant l’installation et l’entretien des fosses septiques varient selon les régions et les pays. Il est important de se renseigner sur les réglementations locales avant d’installer une fosse septique. En général, les propriétaires sont tenus de faire vidanger leur fosse septique régulièrement et de s’assurer que leur système d’assainissement non collectif est en bon état de fonctionnement pour éviter les problèmes de santé publique et environnementale.

Les micro-stations d’épuration :

Les micro-stations d’épuration sont des systèmes d’assainissement non collectif qui utilisent des processus biologiques pour traiter les eaux usées. Elles sont une alternative écologique aux fosses septiques et sont de plus en plus populaires dans les zones rurales où il n’y a pas de système d’égouts centralisé. Dans cette section, nous allons explorer de plus près les micro-stations d’épuration, comment elles fonctionnent, les avantages et les inconvénients de leur utilisation, ainsi que les réglementations en matière d’installation et d’entretien.

Les micro-stations d’épuration sont des systèmes autonomes qui utilisent des bactéries pour décomposer les matières organiques présentes dans les eaux usées. Elles sont constituées d’un réservoir en béton ou en plastique qui contient une chambre de traitement avec des bactéries, ainsi qu’un clarificateur pour séparer les matières solides des eaux usées traitées. Les eaux usées sont acheminées vers la chambre de traitement où les bactéries décomposent les matières organiques. Ensuite, l’eau est clarifiée dans le clarificateur avant d’être évacuée dans le sol.

Les avantages de l’utilisation de micro-stations d’épuration comprennent une efficacité élevée de traitement des eaux usées, une empreinte environnementale plus faible que les fosses septiques, et une maintenance relativement simple. En outre, les micro-stations d’épuration sont moins sensibles aux conditions environnementales telles que le sol ou les conditions climatiques, ce qui les rend appropriées pour une utilisation dans une variété de régions géographiques.

Cependant, les micro-stations d’épuration peuvent être plus coûteuses à installer que les fosses septiques, et elles nécessitent une source d’électricité pour faire fonctionner les pompes et les aérateurs. De plus, leur entretien nécessite souvent l’ajout de produits chimiques, ce qui peut ne pas être souhaitable pour certaines personnes en raison de préoccupations environnementales ou de santé.

Les réglementations en matière d’installation et d’entretien des micro-stations d’épuration varient selon les régions et les pays. Il est important de se renseigner sur les réglementations locales avant d’installer une micro-station d’épuration. En général, les propriétaires sont tenus de faire entretenir régulièrement leur micro-station d’épuration et de s’assurer que leur système d’assainissement non collectif est en bon état de fonctionnement pour éviter les problèmes de santé publique et environnementaux.

Les filtres compacts :

Les filtres compacts sont une méthode d’assainissement non collectif qui utilise des médias filtrants pour traiter les eaux usées. Ils sont souvent utilisés en complément des fosses septiques ou des micro-stations d’épuration pour améliorer la qualité des eaux usées traitées. Dans cette section, nous allons explorer les filtres compacts, comment ils fonctionnent, les avantages et inconvénients de leur utilisation, ainsi que les réglementations en matière d’installation et d’entretien.

Les filtres compacts sont des systèmes de traitement qui utilisent des couches de médias filtrants pour éliminer les matières solides et les bactéries présentes dans les eaux usées. Ils sont constitués d’un réservoir en béton ou en plastique qui contient des couches de sable, de gravier et d’autres matériaux filtrants. Les eaux usées sont acheminées vers le réservoir où elles sont filtrées à travers les différentes couches de médias filtrants. Les bactéries présentes dans les eaux usées sont éliminées par les couches de médias filtrants, tandis que les matières solides sont retenues dans le réservoir.

Les avantages de l’utilisation de filtres compacts comprennent une efficacité élevée de traitement des eaux usées, une empreinte environnementale plus faible que les fosses septiques et les micro-stations d’épuration, et une maintenance relativement simple. En outre, les filtres compacts sont capables de traiter une grande quantité d’eaux usées dans un espace restreint.

Cependant, les filtres compacts peuvent être plus coûteux à installer que les fosses septiques, et ils nécessitent une certaine expertise pour leur entretien. Les médias filtrants doivent être remplacés périodiquement, et l’entretien des filtres compacts nécessite souvent des connaissances spécialisées.

Les réglementations en matière d’installation et d’entretien des filtres compacts varient selon les régions et les pays. Il est important de se renseigner sur les réglementations locales avant d’installer un filtre compact. En général, les propriétaires sont tenus de faire entretenir régulièrement leur filtre compact et de s’assurer que leur système d’assainissement non collectif est en bon état de fonctionnement pour éviter les problèmes de santé publique et environnementaux.

Les toilettes sèches :

Les toilettes sèches sont des toilettes qui ne nécessitent pas d’eau pour évacuer les déchets. Elles utilisent un processus de compostage pour traiter les déchets humains et les transformer en compost utilisable. Les toilettes sèches sont équipées d’un siège et d’un bac à compostage situé sous le siège. Le bac contient un matériau de couverture, comme de la sciure de bois, qui est ajouté après chaque utilisation pour absorber les liquides et les odeurs et pour ajouter de la matière carbonée au compost. Lorsque le bac est plein, le compost est vidé dans un endroit approprié pour terminer le processus de compostage. Les toilettes sèches sont particulièrement adaptées aux zones où l’eau est rare ou coûteuse, ou lorsque les propriétaires cherchent une alternative écologique aux toilettes traditionnelles.

100% écologioque et économique, les toilettes sèches utilisent un processus de compostage pour transformer les matières fécales en compost, qui peut être utilisé comme fertilisant pour les plantes.

Il existe différents types de toilettes sèches, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients.

Tout d’abord, il y a les toilettes sèches à litière bio-maîtrisée. Ces toilettes utilisent de la sciure ou tout autre matériau sec et organique pour couvrir les déchets. La litière permet de masquer les odeurs et d’absorber l’humidité. Une fois que la litière est remplie de déchets, elle doit être vidée dans un composteur ou un bac à compost pour se décomposer.

Ensuite, il y a les toilettes sèches à séparation. Ces toilettes ont un siège avec deux ouvertures séparées pour les liquides et les matières solides. Les matières solides tombent dans un conteneur à compostage tandis que les liquides sont évacués dans un autre réservoir. Les liquides peuvent être utilisés comme engrais liquide, tandis que les matières solides sont compostées.

Enfin, il y a les toilettes sèches à compostage centralisé. Ces toilettes sont généralement utilisées dans les zones urbaines où l’espace est limité. Les déchets sont collectés dans un réservoir centralisé, où ils sont traités et compostés. Les déchets doivent être vidés régulièrement pour éviter les odeurs et les problèmes sanitaires.

Les avantages des toilettes sèches sont nombreux. Ils sont économiques, écologiques et durables. Ils réduisent la consommation d’eau potable et la pollution de l’eau. Cependant, ils nécessitent un entretien régulier pour éviter les odeurs et les problèmes sanitaires. De plus, leur installation et leur utilisation doivent être conformes aux réglementations locales en matière de santé publique et d’environnement.

En conclusion, les toilettes sèches sont une méthode d’assainissement non collectif viable pour les personnes soucieuses de l’environnement et de la durabilité.

Les lits d’épandage :

Les lits d’épandage sont une méthode d’assainissement non collectif qui utilise un sol spécial pour filtrer les eaux usées. Cette technique consiste à étaler les eaux usées traitées sur une surface plane de terrain recouverte d’une couche de sable et de gravier. Les eaux usées sont alors absorbées par le sol et les bactéries présentes dans le sable et les graviers permettent de les dégrader.

Les avantages des lits d’épandage sont nombreux. Ils sont simples à installer et à entretenir, ne nécessitent pas d’énergie supplémentaire et sont peu coûteux. En outre, cette méthode est écologique, car elle permet de réutiliser les eaux usées pour l’irrigation des plantes et de contribuer à la biodiversité.

Cependant, les lits d’épandage ont également des inconvénients. Ils peuvent être encombrants et nécessitent une grande surface de terrain. De plus, ils ne sont pas adaptés à tous les types de sols et peuvent avoir des limites en termes de traitement de certaines substances.

En ce qui concerne les réglementations, les lits d’épandage doivent être conformes aux normes locales en matière de taille, de profondeur, de type de sol, de distance d’éloignement par rapport aux autres bâtiments et de sécurité. Il est donc important de se renseigner auprès des autorités locales avant d’installer un lit d’épandage.

Les lagunages :

Les lagunages sont une méthode d’assainissement non collectif qui utilise des bassins peu profonds pour traiter les eaux usées. Ces bassins, appelés lagunes, sont conçus pour permettre la croissance de micro-organismes et de plantes qui vont décomposer les matières organiques présentes dans les eaux usées.

Le fonctionnement des lagunages est basé sur deux processus principaux : la biodegradation et la photosynthèse. Les micro-organismes présents dans l’eau vont décomposer les matières organiques en éléments plus simples tels que le dioxyde de carbone et l’eau. Les plantes présentes dans les lagunes vont quant à elles absorber les nutriments nécessaires à leur croissance, tels que les nitrates et les phosphates, contribuant ainsi à la purification de l’eau.

Les avantages des lagunages sont multiples. Tout d’abord, ils sont une méthode d’assainissement peu coûteuse et facile à installer. En outre, ils ne nécessitent pas beaucoup d’entretien et sont peu énergivores, car leur fonctionnement est principalement basé sur des processus naturels. Enfin, ils permettent de traiter une grande quantité d’eaux usées tout en offrant la possibilité de réutiliser l’eau traitée pour l’arrosage des cultures, par exemple.

Cependant, les lagunages présentent également certains inconvénients. Tout d’abord, ils peuvent être sensibles aux variations de température et de lumière, ce qui peut affecter leur efficacité. En outre, les lagunes peuvent dégager des odeurs désagréables en cas de mauvaise gestion. Enfin, les réglementations en matière d’installation et d’entretien des lagunages peuvent varier en fonction des régions, il est donc important de se renseigner auprès des autorités locales.

En France, les lagunages doivent respecter les normes de la norme NF DTU 64.1 et de l’arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.

L’importance d’un entretien régulier d’un assainissement non collectif

L’entretien régulier de votre système d’assainissement non collectif est d’une importance vitale pour assurer son bon fonctionnement et protéger l’environnement. Sans entretien adéquat, votre système risque de se boucher, de provoquer des odeurs désagréables et de contaminer les eaux souterraines et les rivières avoisinantes.

L’entretien régulier comprend plusieurs tâches importantes, telles que la vidange régulière des fosses septiques, la vérification et le nettoyage des filtres, la réparation des systèmes endommagés ou défectueux, et la surveillance de la qualité de l’eau. Il est également important de s’assurer que votre système est conforme aux réglementations locales en matière d’assainissement non collectif.

Un entretien régulier peut également prolonger la durée de vie de votre système et éviter les coûts élevés de réparation ou de remplacement à long terme. Les professionnels de l’assainissement non collectif peuvent vous aider à planifier un entretien régulier et à effectuer les travaux nécessaires pour maintenir votre système en bon état de fonctionnement.

En somme, l’entretien régulier de votre système d’assainissement non collectif est essentiel pour protéger votre santé et l’environnement, ainsi que pour économiser de l’argent à long terme. Il est important de prendre des mesures dès maintenant pour garantir que votre système fonctionne correctement et en toute sécurité.

Comment entretenir son assainissement collectif

L’entretien régulier d’un système d’assainissement individuel est essentiel pour assurer son bon fonctionnement et éviter les problèmes d’obstruction et de dysfonctionnement. Voici quelques étapes importantes pour entretenir votre système d’assainissement non collectif :

  1. Vidanger régulièrement la fosse toutes-eaux ou la fosse septique selon les recommandations du fabricant. La fréquence de vidange varie en fonction de la taille de la fosse et du nombre de personnes utilisant le système.
  2. Éviter de jeter des produits toxiques ou non biodégradables dans les toilettes ou les éviers, car ils peuvent endommager le système d’assainissement.
  3. Utiliser des produits d’entretien écologiques et biodégradables pour réduire l’impact sur l’environnement.
  4. Entretenir les équipements de traitement, tels que les filtres et les pompes, selon les instructions du fabricant.
  5. Vérifier régulièrement les canalisations et les regards pour détecter les signes de blocage ou de fuite.
  6. Respecter les réglementations locales en matière d’entretien et de vidange des systèmes d’assainissement individuel.

En prenant soin de votre système d’assainissement individuel, vous pouvez éviter les coûts élevés de réparation et de remplacement et contribuer à préserver l’environnement local.

 

Le type d’assainissement choisi s’appuie tout d’abord sur l’étude du sol obligatoire et aux vérifications tout aussi obligatoires du SPANC (Service public d’assainissement non collectif) qui contrôle la conception et la réalisation.

Donc si votre logement est équipé d’une ANC celui-ci doit être contrôlé et approuvé par le SPANC de la commune ou l’EPCI (Établissement public de coopération intercommunale).

À noter, lors de la revente de votre bien, l’ANC fait l’objet d’un diagnostic obligatoire.